
2 - La cabane aux mille souris
La fin de la terre, le début de la mer. Moi aussi, je marche vers ma fin, mais il n'y a pas vraiment de fin. Ni début ni fin, en fait. J'évolue dans un estran aussi intérieur qu'indéfinissable. Dans la conjonction des éléments et du temps. Je m'en vais simplement pour m'en aller, et surtout n'arriver nulle part. Je ne sais plus quand j'ai commencé à marcher ici. La marche est un rêve à bord duquel je voyage sans hâte. Un rêve éveillé, donc. Sans titre de transport à faire vérifier. Sans limite au-delà de laquelle il n'est plus valable. Je suis sans engagement envers quiconque et envers quoi que ce soit. Et libre soit cette infortune.
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